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Front 242 en concert

Après plus de 20 ans d'écoute intensive, j'ai enfin pu assister à un concert de Front 242. Et bien mes cheveux, ça valait le coup d'attendre !

Front 242 en concert c'est de l'explosion lacrymoniale euphorique, comme un bol de bonne claque après avoir sauté sur le champignon !

En première partie de soirée le groupe Treponem Pal nous a bien échauffé malgré un public pas conquis d'avance : de grosses guitares dans un festival électro, on a connu plus subtil comme programmation mais, pourquoi pas.
En plus leur show était vraiment pas mal, et ils se sont éclatés sur des covers bien funs : Radioactivity de Kraftwerk dans laquelle les riffs violents remplacent le pling pling du synthé, et un joyeux Funky Town. Ca sautillait gentillement dans les través, et deux fans purs et durs de la formation moulinaient joyeusement de la chevelure - aspergeant au passage d'une sueur tiède la moitié de leur entourage.
Je ne connaissais pas, et j'ai été agréablement surpris ; un groupe français qui lorgne un peu du côté de Ministry, ça ne s'ignore pas.

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Bref, après cette mise en bouche sympathique, les roadies empressés préparèrent la scène, tout en écoutant notre ami Trent Reznor diffusé par la sono. Une belle façon de patienter ma foi.
Je m'étais déjà fait une idée de l'évènement en zieutant le DVD Catch The Men qui, bien que prenant, ne rend pas véritablement justice à ce qu'est Front 242 en live.
Parce que Front 242 en live, c'est pas juste bien, c'est pas juste bon, c'est jubilatoire.

Tous les titres sont mixés et remixés dans un mode grosse patate. C'est un vrai petit bonheur à chaque fois de reconnaitre nos morceaux préférés - c'est à dire l'intégrale de la discographie de Front 242 - au bout de quelques boucles totalement remaniées et transcendées. En plus, la setlist se composait de quelques perles de leurs débuts, Funkahdafi entre autre, dans une remise à jour parfaite.

Sur scène, les membres du groupe ont une pêche d'enfer, on a vraiment la sensation qu'ils s'amusent comme des fous. Et leur énergie est plus que communicative. Dans la salle les bonds et reprises de refrain se succèdent dans une ambiance des plus bonnes enfants, malgré une atmosphère pleine de testostérène que n'auraient pas reniée les nageuses de l'ex-Allemagne de l'Est (avec Julie, il devait y avoir 16 filles dans la grande salle).
Tout simplement le bonheur (l'ambiance, pas le manque de filles...).

Front 242, c'est la musique électronique sous sa meilleure forme, mais c'est aussi un spectacle visuelle bluffant : les effets d'éclairages et les vidéos sont omniprésents, la saturation sonore et visuelle est totale. Du coup nos mirettes et nos esgourdes sont bourrées à craquer de sensations inédites ; rapidement on est totalement happé par ce concert qui déménage sévère.

En fait, Front 242 en concert, c'est le Gatorade de la joie en concentré.