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Gorgo

1. Une frénésie de violence et de gore quasi insoutenable.
2. Une créature millénaire vengeant sa progéniture en écrasant de ses grosses papattes les petits soldats anglais.
3. Des scènes éblouissantes de réalisme crue et des combats titanesques et intenses.

Une seule de ces descriptions pourrait être utilisée sur la jaquette de Gorgo. Il s'agit bien évidemment (et malheureusement) de la seconde.

Gorgo, un petit monstre préhistorique avec plein de dents est attrapé par des plongeurs anglais au large d'une île irlandaise. Amenée à Londres par bateau puis exposée dans un cirque, la créature souffre la honte à cause de son haleine fétide, mais aussi de son cruel enfermement. Heureusement sa maman va la retrouver en suivant le radioactif sillage que le bambin à laissé dans la mer lors de son périple.
La maman n'est pas contente : elle va détruire le Tower Bridge, mordre à pleines dents à Big Ben, écraser les pubs Coca Cola à Piccadally Circus et balancer des grands coups de tatannes sur les circuits du Tub. Pour vos prochaines visites à nos cousins anglais, plus la peine d'acheter le guide Michelin, louez juste cette cassette.
Enfin bref, l'antédilivienne créature crie sa rage et fracasse tout sur son passage (mais alors pas sage du tout) et tout celà sous les ridicules assauts des militaires anglais ; même pas mal , le reptile femelle.
Au bout de 1h14, Londres est ravagée et le petit Gorgo, tout content, est sauvé par sa mère et tout deux s'enfoncent dans la mer qui reflette le magnifique soleil couchant.
Le spectateur lui aussi va se coucher.

Pâle imitation de Godzilla et de King Kong, le scénario de ce film n'est certainement pas du plus ridicule; par contre les effets spéciaux le sont certainement.
Ici, pas d'un rigolo s'agitant dans un costume en imitant parfaitement le vareng de komodo qu'il aura observé de nombreux mois durant sa préparation. Ici, pas de magnifiques animations en stop-motion qui te font pleurer dans tes yeux tellement c'est beau.
Par contre, Gorgo et sa mère sont des espèces de créatures animatroniques (bon il doit y avoir un gars caché quelque part, sous des tonnes de mécanismes) dont les mouvements sont aussi réalistes que ceux d'un playmobil. Et le pire, c'est que ces horreurs ont sûrement coûtées bonbon à la production, vu l'insistance qu'a le réalisateur à les filmer dans les rues de Londres.

Voilà, encore un grand film de monstres passé à la moulinette. Vivement mon prochain Ray Harryhausen, que je puisse de nouveau apprécier les grosses bêbêttes !

Ci-dessous le plus grand admirateur de Gorgo : un chien du même nom.

26/04/04 amand