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Live Free or Die Hard

Vis Libre ou Meurs Durement dans ta Gueule a été traduit par un comité de marketeux incompétents en un passe partout Retour en Enfer. Bravo.
Profitons de cette intéressante anecdote pour nous pencher (mais pas trop) sur le sort de nombres titres de films étrangers dont la traduction en français comporte le mot enfer. Pour n'en citer que quelques-un, prenons par exemple :

  • The Deer Hunter : Voyage au bout de l'Enfer
  • Con Air : Les ailes de l'enfer (le titre d'origine était pourtant très rigolo...)
  • From Dusk Till Dawn: Une Nuit en Enfer
  • Die with a vengeance : Une journée en Enfer (tiens déjà un Die Hard...)
  • Any Given Sunday : L'Enfer du Dimanche (pas de commentaires...)
  • The Iron Geant : Le Géant d'Enfer (oulah...)
  • etc...

On trouvera une liste plus exhaustive ici.

Enfin, revenons à nos saucissons : Retour en Enfer, le quatrième épisode de la trilogie Die Hard (sic !)

On a adoré !

Vous vous rappelez la scène d'introduction démente et totalement surréaliste de Goldeneye ? Quand James Bond se jette en moto d'une falaise pour rattraper un avion ? Die Hard 4 est un concentré non stop de scènes de ce genre, et c'est génial !

Passé le bonheur simple de revoir Bruce Willis dans son meilleur rôle, on est vite pris dans une tornade d'action toutes foutraques.

C'est très con, mais c'est très bon !

On a ainsi droit a des faces à faces John McClane contre chinoise en furie, John McClane contre hélicoptère, John McClane contre avion, John McClane contre mur de feu, ou l'improbable John McClane contre hamster fou.
Bruce s'en prend plein la tronche, mais il s'en sort toujours indemne, à quelques cicatrices près, et c'est bien tout le plaisir du métrage !

Bon le scénario ne mérite pas un Pulitzer avec cette attaque en règle d'une bande de hackers bien caricaturaux qui veulent remettre l'économie des US à zéro, mais on en a rien à cirer des subtilités de l'écriture.
D'ailleurs Len Wiseman, rélisateur de la bête, s'en contrefout aussi. Comme nous, il veut que ça pête dans tous les sens, et John McClane se doit de sortir des bons mots tout pourris à tour de bras. On a bien évidemment droit à notre Yippee Ki Yay pauvre con ! de bon aloi, ainsi qu'à d'autres perles toutes aussi fines et intéressantes - en particulier quand le personnage incarné par Maggie Q s'explose la façade...

Notre héros est cette fois-ci accompagné d'un jeune pirate du cyber-espace qui ne capte pas grand chose aux aventures violentes qu'il est en train de vivre. Cette association classique va bien sûr donner naissance à des situations cocasses qui vont nous titiller la boite à rire. C'est téléphoné - c'est le cas le dire vu l'importance des téléphones portables dans cette séquelle - mais comme on est bon public, on s'est bien marré. D'ailleurs la salle, pleine, était en joie pendant le deux heures vingts du film.
La fille de John McClane est aussi de la partie, elle a le caractère bien trempé de son père et le poing vivace. Et si cette actrice vous dit quelque chose, c'est normal elle jouait déjà dans GrindHouse !

Premier gros blockbuster de l'été, Die Hard 4 tiens toutes ces promesses, il ne dénotera pas dans le probable coffret Die Hard qui sortira un jour !