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Night of the Lepus

Quel mystère que cette nuit des lapins, films d'invasion animale des moins banales.Il s'agit donc d'un film d'horreur dont le bras droit de satan, le nero de nos plaines, la créature assoiffée de sang et de tripes, protagoniste principal d'atroces méfaits est, un lapin. Ou plutôt des milliers de lapins. Et des lapins géants en plus. Enfin peluche devrais-je dire parce que un lapin, même de deux mètres, ça reste un lapin.

Du coup il est extrêmement difficile d'y croire à cette terrible nuits de lapins mangeurs d'hommes qui dévastent nos campagnes et/ou compagnes.

Certes tout est tenté dans la mise en scène peu avare en ralenti - pour simuler le poids de plusieurs tonnes de nos adorab... horribles rongeurs - et de gros plans sur des incisives bourrées de ketchup.
Le film est même introduit par un résumé historique sur les dégâts perpétrés par le lapin en Australie et dans les grandes plaines des Etats-Unis. On nous rappelle à force d'images d'archives que l'homme n'a de cesse de se battre contre ce fléau des dieux : filet, fusil, feu, poison, moustique, l'inventivité de nos contemporains en matière de massacre ne connaissant que peu de limites.

Mais rien n'y fait, chaque vision du lapin réveille le kawaï qui est en nous, et on s'imagine rapidement choupouter la petite bête et lui gratouiller la tête tout en se moquant gentillement de sa mine toute chafouine.

Pourtant les cadavres, nombreux, témoignent avec réalisme d'une hypothétique attaque mortelle d'un lapin géant : membres arrachés et dévorés, chairs lacérées, hectolitres de sangs deversés sur les pelouses. Tout le monde y passe, du gentil camionneur à la famille de deux enfants en vacances buccoliques. Grizzly et crocodiles ont enfin trouvé un concurrent valable dans leur art de l'extermination !

Ou pas...