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300

Splendide ! Magnifique ! Trop beau les yeux ! Voilà ce qu'on peut dire de 300, cette adaptation super réussie du comic éponyme de Franck Miller.

Tout comme pour Sin City, le respect visuel du matériel d'origine est parfait. Et dans le cas de 300, ça frise le génie ! C'est superbe !

Côté adaptation du scénar, tout ce qui était sur le papier se voit à l'écran. Il y a cependant eu quelques compromis dans l'ajout de la relation du roi Leonidas avec sa femme et son fils, ainsi que l'implication de la reine dans les desseins politique de Sparte (ou, d'ailleurs, l'implication des seins de la reine dans la politique... enfin bref...). On aurait pu s'en passer, Julie a même trouvé ça un peu chiant, mais ça permet de changer un peu le rythme du film, sinon ce serait devenu une grosse distribution de baffes de deux heures - ceci étant je ne m'en serais pas plaint !

Parlons-en justement de ces grands moments de bravoure : magnifiquement chorégraphiés, les combats sont tous parfaitement lisibles (les deux premières minutes sont un peu confuses, mais ça s'oublie vite), et la modification quasi systématique de la vitesse de prise de vue transcende des coups d'épées et de lances parfaitement ajustés par les années d'entrainement des spartes, les coups sont souvent mortels et particulièrement sanglants !
C'est moins brutal qu'Apocalypto, mais c'est plus esthétique, les bras et les têtes volent, l'hémoglobine gicle à tout va, tout fan de Conan doit se ruer au cinéma sans retard (tiens, d'ailleurs tarder et retard comporte les mêmes lettres, bizarre).
Ah si seulement notre barbare préféré avait lieu aussi droit à une adaptation de cette trempe, ce serait bizance, par crom :) !

Vraiment, Franck Miller a eu de la chance avec les adaptations de 300 et Sin City. Non seulement ces films vont marquer leur temps par leur approche visuelle tout à fait originale, mais aussi par le respect quasi absolu de départ !

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Malheureusement tout n'est pas parfait : un abruti costard-cravate roi du marketing ras les pâquerettes a trouvé subtil de placer une chanson rap française à deux balles à la fin du générique ! On hallucine : un rap sur un tel film ! Cet imbécile devrait avoir les intestins retirés sur la place publique, une faute de goût pareille n'est pas pardonnable ! P'tain, c'est comme si on avait eu droit à Bézu à la fin de Ben-Hur ! (remarquons on a bien eu droit à Céline Dion à la fin de Titanic, mais ça c'est un autre problème...)