frozenkiwi.com

World War Z

Sorti en 2009, World War Z, collection INTERSTICES (calmann-levy) est un excellent roman de Max Brooks, le fils de Mel Brooks. Qu'on ne se méprenne cependant pas sur ce patronyme, World War Z n'est pas une comédie, mais constitue un bel hommage à un des monstres les plus sacré du cinéma.  Ce roman est un recueil de témoignages des survivants de la troisième guerre mondiale, guerre totale qui verra l'humanité livrer un ultime combat contre son ennemi de toujours, le zombie. - rappelons quand même que Mel Brooks était le producteur de la Mouche version Cronenberg, son fils aussi a bon goût.

Bien qu'un peu déroutant au premier abord dans sa forme, cette succession de témoignages ne gâche finalement rien au plaisir de la lecture, puisqu'on assiste à une succession de passionnants petits récits,  un peu comme une collection de nouvelles. 

Evidemment comme dans toute histoire de zombie qui se respecte, on a droit aux classiques du genre : la contamination par morsure, salive ou toute autre humeur, le besoin impérieux que connait la grand-mère toute pourrie, édentée et fraîchement ressuscitée d'attaquer ses pairs, ainsi que les toujours jouissifs démembrements et destructions des cerveaux des mort-vivants, seule façon de tuer la créature. Les habitués du genre ne seront pas dépaysés, d'autant plus que les clins d'oeil à de nombreux films sont légions.

Dans ce roman, le mythe du zombie pugnace, vorace et un peu badass est parfaitement respecté, chaque nouvel interview étant l'occasion de découvrir le zombie dans un environnement différent, et d'observer avec passion les réactions des protagonistes humains.

On retrouve bien sûr la critique sociale sous-jacente chère au grand artiste du genre, Georges Romero pour ne pas le citer, toutefois la part belle est laissée à l'action, nous réservant moults scènes anthologiques, dont on retiendra longtemps la terrible destinée de la Corée du Nord.

Passionnant de tout de long, et agrémenté d'une belle couverture, World War Z est une très bon roman qui ravira le cinéphile décrépi qui se cache en chacun de nous.

18/04/11 amand