frozenkiwi.com

Maniac (2012)

Ce qui est bien avec Elijah Wood, c'est que depuis le Seigneur des Anneaux, il peut faire ce qu'il veut.
Ce qui est bien avec Alexandre Aja, c'est qu'il a toujours fait ce qu'il voulait.
Du coup quand on regroupe ces deux gars pour un même projet, et bin ça ressemble pas mal à ce qu'on veut nous aussi ; et pourtant, dans l'exercice casse gueule des remakes, ce n'est pas toujours évident.

Maniac cuvée 2012

Maniac version 2012 est bien sûr le refrabriquage (moi, je parle français ma petite dame...) du film culte de William Lustig, Maniac. Le Maniac originel a pour vedette un Joe "même ma moustache fait peur" Spinell totalement allumé du bulbe qui poursuit et scalpe de jeunes donzelles dans une atmosphère sinistre et glauque bien ancrée dans les années 70.
La version 2012 produite par Alexandre Aja et, accessoirement par William Lustig lui même, nous propose un Elijah Wood totalement allumé du bulbe qui poursuit et scalpe de jeunes donzelles dans une atmosphère un peu moins sinistre et glauque que son modèle, mais sacrément réussie tout de même..
La ligne directrice des deux films est la même, et c'est surtout dans la forme que la version 2012 se démarque de l'original.
Ce remake alterne avec beaucoup de réussite les séquences filmées à la première personne, le spectateur incarne vraiment le personnage joué par Elijah Wood, et les scènes plus classiques qui sont généralement des délires issus du cerveau malade du maniaque. En fait toute l'histoire est décrite selon les sinistres fantasmes du traumatisé Elijah Wood.

(Dans la tête du Maniac

D'un point de vue visuel, cela rend vachement bien, surtout que l'équipe technique ne s'est pas senti obligé de rajouter moultes tremblements et cadre de travers comme si on prenait la place d'un malade de parkinson en phase terminal, tels ces gerbants found footage qui envahissent nos écrans.
Dans le genre FPS, le premier meurtre est excellent, et il y a quelques effets gores sacrément bien foutus malgrés deux/trois coups de couteaux où on devine bien la lame retractable utilisée pour ne pas trouer pour du vrai l'actrice. Ah, et si on veut chipoter, on peut regretter que quelques strangulations ne durent pas assez longtemps : l'ambiance aurait été nettement plus glauque si ces scènes iavaient été prolongées.

Elijah, il est sympa

Mais ne boudons pas notre plaisir, Elijah Wood est parfait dans le genre saigneur des agneaux - oui, c'est extrêmement mauvais et éculé comme calembour - avec sa tronche de mec qui à l'air sympa, mais en fait on sait pas trop.
Maniac cuvée 2012 est violent, inquiétant et joliment mis en scène, il n'a pas d'autres prétentions qu'être un remake actualisé de l'original, et ça, c'est déjà une réussite !

10/12/18 amand