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Sorceress

Malgré une semaine d'abstinence, mes rétines sont encore meurtries par la vision de [Sorceress], dont le scénar est l'oeuvre du rigolo [Jim Wynorski]. Dans le genre dessous du panier du sous-Conan, Sorceresse se pose là, en même plus bas si possible.
Dans un univers médiéval fantastique éblouissant de détails et de réalisme - le sang, la violence et les femmes en strings peaux de koala - deux guerrières/sorcières soeurs jumelles vont exciser à grand coups de palourdes l'ego du despote local. Le tout est bien évidemment emballé dans une savante couche d'éclairage coloré et d'humour raffiné.

Piochant à pleine pelleté dans le bestiaire AD&D, Sorceress nous donne l'occasion d'admirer non seulement un nain parfaitement impersonnalisé - roux, barbu avec un côte de maille qui lui aille - mais surtout le trop rare faune dont la beauté du peulage n'a d'égal que le bêlage. Le reste du casting est plus classique : grand belâtre au beau tronc, et servantes dévêtues en voilà.

Pour donner plus d'ampleur aux multiples combats qui ponctuent l'histoire, le réalisateur a opter pour un artefact esthétique plutôt audacieux au vu de la production habituelle : au lieu d'user à tout va du traditionnel ralenti pour exhaler les combats et transcender les effluves écarlates, le choix a été fait dans Sorcerer de passer les escarmouches en accéléré ; genre poursuite à la Benny Hill. Ainsi l'action n'en est que plus trépidante, et les cascadeurs de la maison de retraite du coin se sont probablement éclater les rhumatismes durant tout le tournage !

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Le twist du film est assez phénoménal puisque qu'il ne surprendra que les deux protagonistes principales. Après une croissance sous les meilleurs hospices elles sont maintenant de grandes et belles adultes aux formes bien généreuses. Maîtres des arts magiques et guerriers elles sont prêtes à en découdre violemment avec les parias de ce monde barbare. Le seul hic, c'est qu'elles ne savent pas qu'elles sont du sexe faible, poitru et fessu comme de bien entendu. Celà nous donnera droit bien naturellement à d'hilarante scénètes de comédie pure, dans l'acme est probablement la déroutante perte d'innocence par procuration de Mira ou Mara, enfin qu'importe, ce sont des jumelles.

Quand au climax, il est à lui tout seul un must see : alors que dans une reproduction fidèle de temple de l'époque l'AWF (Amateur Wrestling Federation) fait son show, dans les cieux un conflit de tout autre ampleur a cours : un griffon merveilleux larde de ses rayons dévastateurs le grand frère du soleil des télétubbies. Cette monstrueuse surprise finale renvoit à la pépinière bien des longs métrages chroniqués dans ces pages.